RCF61 Octobre 2023 Bonjour, mes chers amis ; j’espère que vous allez aussi bien que possible. Mon Dieu ! Il s’en est passé, des choses, depuis ma dernière intervention sur RCF ! Au niveau local, notre Mouvement Chrétien des Retraités a fêté la semaine dernière à Lisieux ses 60 ans d’existence, avec les diocèses de Normandie. Je ne pourrai pas témoigner de cette journée car, malade, je n’ai pas pu y aller. Mais de nombreuses photos et des témoignages des participants m’ont permis de de vivre, de loin, cette journée de fête. Notre mouvement veut continuer à témoigner de son bonheur de vivre avec le Christ comme guide. C’est grâce à ce Mouvement que nous pouvons essayer de « relire » notre vie à la lumière de l’Evangile, d’entendre le message du Pape François qui nous veut disciples-missionnaires dans notre pays déchristianisé ! Dimanche dernier, les lectures de la messe portaient des messages de confiance, notamment le prophète Isaïe qui nous assurait que « Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages ». Cette phrase m’a heurtée de plein fouet dimanche car je pensai alors à tous les drames et toutes les horreurs dont les chaînes d’information nous parlent à longueur de journée ces derniers temps. Avez-vous remarqué le zapping de catastrophe en massacre, de guerre en assassinat : l’un chasse l’autre ! En France, on nous parle en boucle de l’assassinat par un terroriste d’un professeur à Arras, de l’attaque du Hamas contre Israël et de la riposte d’Israël. Une nouvelle fuite en Egypte prend forme ! Et puis, il y a l’Ukraine, attaquée depuis 18 mois par la Russie qui rêve de redevenir un grand Empire ! Et puis, il y a l’Arménie et l’Azerbaïdjan : 2 ans après la dernière guerre pour le Haut-Karabakh, l’Arménie et l’Azerbaïdjan semblent se diriger vers une nouvelle confrontation. Et puis il y a la condition des femmes en Iran, traitées comme des objets, ayant perdu toute liberté. De nombreux manifestants, hommes et femmes, ont été arrêtés, torturés, certains même exécutés ! C’est un vrai retour au Moyen Âge ! Être une jeune fille en Iran aujourd’hui est une promesse de vie recluse, soumise, sans instruction ni avenir que d’être une esclave pour les ultra-religieux… On ne parle plus beaucoup du Yémen qui, après 8 ans de guerre fratricide entre les rebelles Houthi et le gouvernement soutenu par l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, a eu une courte période de trêve, quelques mois, qui n’a pas été prolongée en octobre. Le risque d’une nouvelle guerre est très élevé ! Il y a aussi les guerres dont on ne nous parle pas, tellement elles sont prêtes à redémarrer, en Ethiopie notamment. Les hostilités ont éclaté fin 2020, le bilan est effroyable : le nombre de victimes civiles est estimé à plus de 500 000, avec le lot habituel d’atrocités, tortures et violences sexuelles employées comme arme de terreur sur la population… Une trêve bien fragile semble tenir bon, mais pour combien de temps ? Dans la République Démocratique du Congo, un groupe rebelle jusque endormi fait des ravages. Les combats ont chassé des dizaines de milliers de personnes de leurs foyers… Plusieurs pays, le Kénya, le Rwanda notamment, participent à cette guerre et rappellent les guerres par procuration qui ont déchiré la région dans les années 1990 et 2000. N’oublions pas le Sahel : le Burkina Faso, le Mali et le Niger ne semblent pas progresser dans la lutte contre les insurrections islamistes déterminées et les dirigeants occidentaux ne semblent pas savoir comment réagir aux coups d’Etats au Burkina Faso et au Mali… Et on pourrait encore parler de bien des conflits qui grondent dans bien des pays ! Mon Dieu, que ce tableau est noir ! Je reviens à la messe de dimanche dernier : avez-vous remarqué l’acclamation de l’Evangile ? La voici : « Que le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur, pour que nous percevions l’espérance que donne son appel. » OUI, prions pour garder l’espérance dans ce monde qui se déchire, qui souffre. Quand Jésus nous dit la parabole des noces, avec les invités qui ne veulent pas venir, avec les bons et les mauvais ramassés sur les bords des routes… Et en plus, il condamne celui qui n’a pas la tenue de noce ! Difficile à accepter ! Et bien, cette année, j’ai trouvé une explication à cette parabole : le vêtement de noce, c’est notre cœur prêt à accueillir la Parole de Dieu. Si notre cœur est fermé à la Parole de Dieu, nous ne pouvons pas participer au banquet avec le Père. Vivre de la grâce reçue est de notre responsabilité, aidés pour cela par la prière, les sacrements et la charité. Dieu invite tous les hommes aux noces de l’Agneau, mauvais comme bons sont invités, à chacun de vouloir saisir la main tendue par le Christ pour nous remettre sur le chemin de l’Amour de son Père. Beaucoup sont appelés, peu sont élu car ils se sont fermés et n’ont pas voulu entendre cet appel plein d’amour du Père pour ses enfants. Je ne suis pas très joyeuse ce mois-ci, me direz-vous, mais nous ne sommes pas au pays des Bisounours ! Il nous faut retrousser nos manches et nous atteler à ce chantier de la construction du Royaume de Dieu dans un monde violent, incertain, hostile. Je vous redis l’acclamation de l’Evangile : « Que le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur, pour que nous percevions l’espérance que donne son appel. » Un seul mot à retenir : ESPERANCE ! Entretenez la joie d’être chrétien, soyez le sel de la terre, la lumière du monde. Je vous donne rendez-vous sur les ondes de RCF61 en Novembre, nous reparlerons alors d’Espérance ! Au revoir, mes amis !