RCF61 Novembre 2021
Bonjour,
mes
chers
amis.
Figurez-vous
que
le
14
octobre
dernier,
je
me
suis
offert
une
journée
de
vacances
!
C’tait
un
jeudi,
déail
important.
Je
croyais
que
j’vais
une
réunion
du
Mouvement
Chrétien
des
Retraités,
mais
je
me trompais d’ne semaine ! Du coup, j’vais un jour libre de tout engagement.
Une
de
mes
voisines,
très
âgée,
m’vait
parlé
d’rgentan
avec
beaucoup
de
nostalgie
il
y
a
quelques
semaines,
«
Je
n’
retournerai
jamais
!
»
m’vait-elle
dit
du
haut
de
ses
94
ans.
Je
l’ppelle
donc
et
lui
dis
«
Je
passe
vous
prendre,
on part en ballade. »
On
m’vait
parlé
d’n
restaurant
à
Mortagne
où
le
jeudi,
il
y
a
de
la
tête
de
veau.
Alors,
nous
voilà
parties,
nous
nous
installons
au
restaurant
et
passons
commande.
Et
voilà
qu’rrive
la
personne
qui
m’vait
indiqué
ce
restaurant
:
le
père
Ruffray
,
Robert
pour
les
intimes.
Il
va
de
table
en
table,
connaissant
tout
le
monde,
prenant
des
nouvelles
des
uns
et
des
autres.
Il
s’nstalle
à
une
table
de
6,
arrivent
alors
les
amis
avec
qui
il
avait
prévu
de
déjeuner,
mais
ils
arrivent
à
6.
Pas
de
problème,
comme
il
connaît
tout
le
monde,
il
s’nstalle
à
la
table
voisine
et
commence
à
bavarder
tout
de
suite
avec
les
autres
convives.
Il
y
avait
une
ambiance
de
joie
et
d’mitié
qui
flottait
dans la salle à manger, c’tait formidable !
Je
ne
pouvais
imaginer
que
c’tait
la
dernièe
fois
que
je
voyais
Robert
Ruffray
!
Ce
grand
petit
bonhomme
respirait
la joie de vivre, la bontéet l’mour de ses frères.
Il avait eu très tôt le désir de devenir prêtre et fut ordonné en 1951, à 24 ans, il y a donc 70 ans.
Partout
où
il
est
passé,
à
Alençon
comme
jeune
prêtre
puis
au
Sénégal
comme
prêtre
FIDEI
DONUM,
ou
encore
à
Tournai
sur
Dives,
La
Ferté
Macé,
Longny
au
Perche,
Le
Mêle
sur
Sarthe,
Domfront
ou
Mortagne
au
Perche,
il
a
toujours
voulu
se
faire
proche
des
gens.
«
Je
tiens
sans
doute
cela
de
mes
^parents,
disait-il,
mais
aussi
de
mes
engagements
d’nfant
et
de
jeune
à
Cœur
Vaillant
et
à
la
Jeunesse
Etudiante
Chrétienne.
Ce
furent
des
écoles
de
formation
à
la
responsabilité
et
à
l’ngagement.»
Il
voulait
partager
l’vangile
du
Christ
tout
en
restant
à
l’coute
des
ééements du monde, de sa ville, de sa paroisse.
Partir
au
Sénégal
dans
les
années
50
?
Ce
n’tait
pas
gagné!
Heureusement
pour
lui,
la
lettre
du
Pape
Pie
XII,
FIDEI
DONUM,
est
arrivé
àpoint
nommé
invitant
les
éêues
européns
àenvoyer
des
prêres
pour
un
temps
donné
au
service
de
diocèes
d’frique,
d’sie
ou
d’mérique
Latine.
Hop
!
Robert
saute
dans
l’vion
et
part
pour
quelques
années
dans
la
brousse
sénégalaise.
Arrivent
alors
2
événements
marquants
des
années
60
:
Vatican
II
d’bord.
«
Un
souffle
nouveau
réveillait
l’glise
et
nous
conduisait
à
revenir
aux
sources
de
la
liturgie
et
des
Ecritures.
»
disait
Robert.
Et
il
fut
très
heureux
de
pouvoir
célébrer
en
français,
d’tre
compris
de
tous.
Et
ensuite,
c’st
l’uragan
de
Mai
1968
qui
se
pointe
et
Robert
a
dû
avoir
une
foi
à
toute
épreuve
pour
remplir
sa
mission
sur
la
vocation
religieuse
et
l’ccompagnement
des
jeunes
prêtres.
L’glise
était
alors
dans
la
tempête,
elle
l’st
encore
aujourd’ui
à
cause
du
drame
de
la
pédophilie
mais,
comme
le
disait
Robert
Ruffray,
«
Le
Christ
est
là,
avec
nous
dans
la
barque.
Il
semble dormir, mais il veille ! »
Robert
a
vécu
ses
70
ans
de
ministère
presbytéral
comme
une
école
vers
la
sainteté,
selon
les
mots
du
Concile
Vatican
II
«
C’st
l’xercice
loyal,
inlassable
de
leurs
fonctions
dans
l’sprit
du
Christ
qui
est,
pour
les
prêtres,
le
moyen
authentique
d’rriver
à
la
sainteté.
Parmi
les
vertus
les
plus
indispensables
pour
le
ministère
des
prêtres,
il
faut
mentionner
la
disponibilité
intérieure
qui
leur
fait
rechercher
non
pas
leur
propre
volonté,
mais
la
volonté
de
celui qui les a envoyés. »
Toute
sa
vie,
Robert
s’st
montré
disponible
pour
la
mission,
il
a
toujours
répondu
présent
à
l’ppel
des
différents
évêques pour aller là où il était envoyé.
Robert,
vous
nous
avez
quittés
le
13
novembre
dernier,
2
jours
après
votre
frère
Yves.
Vous
nous
manquez
déjà.
Mais
de
là-haut,
vous
allez
continuer
à
nous
dire
«
Alors,
mon
frère,
ma
sœur,
comment
vas-tu
?
».
Nous
savons
que vous allez veiller sur nous.
MERCI
pour
votre
disponibilité
chronique,
merci
pour
votre
joie
et
votre
bonne
humeur.
Elles
vont
continuer
à
résonner dans notre cœur.
Voilà,
mes
amis,
ce
que
je
voulais
vous
dire
sur
ce
prêtre
que
j’imais
beaucoup
et
qui
est
maintenant
avec
celui
qu’l a servi toute sa vie.
Je
vous
donne
rendez-vous
le
mois
prochain
sur
RCF61,
bien
entendu,
et
vous
rappelle
de
rester
vigilants
:
le
vilain virus rôde toujours.
A bientôt.