RCF 61 Novembre 2019 Bonjour, mes chers amis, j’espère que vous allez bien, malgré la météo qui nous a plongés d’un coup dans l’automne. Nous avons eu la joie de nous retrouver à Lisieux le 10 octobre dernier, à presque 700, venus des 4 coins de Normandie pour une journée Mouvement Chrétien des Retraités provinciale qui avait comme thème « De saint François au pape François. » Notre cher pape François a écrit en 2015 l’encyclique « Laudato, Si », reconnue dans le monde entier comme un texte riche de découvertes, de richesses inattendues, qui sert de référence à tous, y compris à des personnes éloignées de la doctrine de l’Eglise. Guy Aurenche, engagé dès la fin de ses études de droit au service des droits de l’homme, s’est engagé à l’ACAT, auprès de l’abbé Pierre et surtout, il fut président du CCFD-Terre solidaire. Il a produit beaucoup de livres sur les droits humains et la justice. Il est venu nous donner son regard sur « Laudato, Si », regard qui rejoint les idées d’écologie intégrale et de maison commune qui nous est confiée. Il nous faut « collaborer pour construire notre maison commune », nous dit le pape. Sandrine Kholmann était avec nous pour égayer notre journée avec sa joie de vivre, son sourire communicatif, sa voix si chaleureuse et sa présence généreuse. Après un déjeuner fort apprécié des participants, les différents diocèses ont présenté leur manière de voir « Laudato, Si ». Nous avions fait le choix de partir de Saint François car ce rassemblement a eu lieu quelques jours après la fête de Saint François d’Assise. Saviez-vous que François d’Assise était un initiateur du « Vivre ensemble » dont nous avons parlé lors des Journées du Monde de la Retraite organisées en juin 2018 à Lourdes par le Mouvement Chrétien des Retraités ? Je vous l’explique en quelques mots. En 1219, François voulut se rendre chez le Sultan de Babylone alors que la guerre sévissait entre Chrétiens et Sarrazins. Fait prisonnier, il dit qu’il avait été envoyé par Dieu pour indiquer au Sultan la voie du salut et lui annoncer l’Evangile. Le Sultan ne se convertit pas, mais il admira l’attitude pacifique de François qui put quitter le pays du Sultan escorté par ses soldats. Quand plus tard le Sultan rendit Jérusalem aux chrétiens, on ne put que penser que le regard clair de François avait poursuivi son lent travail dans la conscience du Sultan Malik- Al- Kamil, ouvert à la pensée des autres. François peut donc être considéré comme un précurseur du Vivre Ensemble, indispensable pour mettre en œuvre « Laudato, Si ». Nous nous sommes appuyés sur ce désir de paix partagé par Saint François et le Sultan il y a 9 siècles et nous avons trouvé différents acteurs de paix, répartis dans le monde entier et dans le temps, du XIIIème au XXIème siècle. Le poète mystique persan DJALAL UD’DIN RUMI, au Tadjikistan au 13 ème siècle, nous dit : « Ne reste qu’avec ceux qui ont le cœur tendre et doux. » Cinq siècles plus tard, RABBI NAHMAN DE BRATSLAV, en Ukraine, nous invite à la confiance en disant : « Si tu crois que l’on peut détruire, aie foi que l’on peut réparer. » Le MAHATMA GANDHI, en Inde au 19 ème siècle assassiné en 1948 prônait la non-violence dans ces mots : « Pour pratiquer la non-violence, il faut avoir un courage à toute épreuve. » MARTIN LUTHER KING, aux USA en 1929, pasteur baptiste non-violent fut assassiné en 1968 alors qu’il affirmait ainsi sa confiance dans l’homme : « Je crois que la vérité et l’amour sans conditions auront le dernier mot. » JEAN-PAUL II, en Pologne en 1920, mort en 2005, insistait sur l’importance de la prière en ces mots : « La prière est nécessaire pour que le monde devienne un lieu de paix véritable. » Et le PAPE FRANCOIS, en Argentine en 1936, nous invite à sortir de nos habitudes car, « Tous les hommes doivent marcher ensemble chacun dans son credo. » Pour conclure, nous est posée cette question : « Et toi, que feras-tu pour la paix dans notre monde ? » Cette question reste en suspens, à nous de lui donner une réponse positive car, en étant des artisans d’un monde meilleur, nous devenons des artisans de paix. Pour cela, nous avons de la chance car le MCR national nous propose des actions locales qui nous font participer à l’édification d’un monde plus respectueux de la nature. Le pape François nous invite à « entendre tant la clameur des pauvres que la clameur de la terre. » Si nous voulons nous comporter en chrétien responsable et acteur pour le respect intégral de la création, laissons notre foi nous pousser à respecter la création dans toute sa diversité car, comme dit le Pape François, « rien ne nous est indifférent. » On nous propose 4 pistes pour devenir acteurs de la construction d’un monde plus respectueux de la nature. Tout d’abord, nous pouvons prendre soin des personnes vulnérables en allant visiter des personnes fragilisées, isolées ou malades. Nous pouvons aussi nous engager à tendre vers zéro déchet. Pas si simple, mais nous pouvons au moins trier et privilégier l’utilisation d’emballages réutilisables et non plastiques. Avec notre équipe, veillons donc à notre comportement de consommateur : refusons le gaspillage alimentaire, énergétique ou vestimentaire ; privilégions les produits locaux et de saison ; favorisons le covoiturage ; économisons l’eau et l’électricité, ce qui ne fera pas de mal à notre porte-monnaie, en plus ! Et si notre santé et nos forces nous le permettent, développons de nouvelles solidarités en aidant par exemple lors de repas solidaires, en faisant du soutien scolaire ou de l’alphabétisation. En un mot, en rendant service autour de nous sans attendre d’autre retour que le bonheur d’avoir donné du bonheur. Il ne nous reste plus qu’à retrousser nos manches et nous mettre au travail pour avancer sur le chemin d’une fraternité universelle, comme celle que nous a montré Saint François d’Assise. Tel est le grand espoir du Pape François pour notre temps. N’oubliez pas que le MCR vous invite à participer à un pèlerinage à Rome du 14 au 18 septembre 2020. Il est encore temps de vous y inscrire. Notez bien dans vos agendas les 2 dates suivantes. Le 27 février 2020, nous vous attendons pour une récollection à la Miséricorde à Sées, sur le sujet de « Laudato, Si ». Et le 15 mai, nous voudrions vous emmener à Paris pour vivre le jubilé des 100 ans de la consécration de la Basilique du Sacré-Cœur, sanctuaire de l’Adoration Eucharistique et de la Miséricorde divine. A bientôt mes amis, prenez bien soin les uns des autres. Je vous donne rendez-vous dans un mois, sur RCF 61, bien entendu.