RCF61 Novembre 2018 Bonjour, mes chers amis, j’espère que vous allez bien. Nous venons de vivre la fête de la Toussaint et nous avons la chance d’avoir 7 nouveaux saints depuis quelques semaines. J’ai donc pensé vous parler aujourd’hui de ces bienheureux devenus saints le 14 octobre dernier. PAUL VI, pape au cœur des bouleversements des années 60/70, va mettre en œuvre le concile Vatican II convoqué par son prédécesseur Jean XXIII, un moment clé dans l’histoire de l’Eglise à une époque le monde est en pleine mutation, marquée notamment par la guerre froide. Il fut le premier pape voyageur, posant les bases d’une Eglise en sortie chère à l’actuel pontificat . Paul VI est aussi un réformateur. Outre le dynamisme résultant de Vatican II, il réforma la Curie et institua le synode des évêques en 1965, comme l’avaient souhaité les pères conciliaires. C’est d’ailleurs à l’issue du Synode de la Famille qu’il fut béatifié en octobre 2014. Il a consacré sa vie à l’Evangile du Christ en traversant de nouvelles frontières et en se faisant son témoin dans l’amour et dans le dialogue, prophète d’une Eglise ouverte qui regarde ceux qui sont loin et prend soin des pauvres. Oscar ROMERO, l’archevêque des pauvres a été assassiné en 1980 par la junte militaire du Salvador. Le pape François, qui portait le cordon ensanglanté d’Oscar Romero, nous dit dans son homélie que Monseigneur Romero avait quitté les certitudes du monde, sa propre sécurité pour donner sa vie selon l’Evangile aux côtés des pauvres et de son peuple, avec le cœur attaché à Jésus et à ses frères. Monseigneur Romero n’a pas cherché le martyre, il l’a rencontré sur le chemin de sa fidélité à l’engagement de Jésus Christ. Il a dit craindre pour sa vie, mais il refusait d’abandonner son peuple en quittant le pays. Dans ses prédications, il réclamait une société juste, respectueuse de tous ses citoyens. Il insistait beaucoup sur les droits des pauvres et des opprimés comme l’a fait Jésus. Son assassinat a été provoqué par son attitude ferme de pasteur qui ne s’est pas tu devant le mauvais traitement imposé à un peuple victime d’injustices et de brimades quotidiennes. C’était un pasteur qui, la veille de sa mort, avait ordonné aux soldats de ne pas tirer sur le peuple. La vie du petit NUNZIO SULPRIZIO est marquée par une grande souffrance, tant physique que morale, mais aussi par une véritable résilience. en Italie au début du XIXème siècle, il a perdu ses parents très jeune et est confié à sa grand-mère qui lui apprend à chercher Jésus, présent dans l’Eucharistie et à invoquer la Vierge Marie. Mais elle meurt et il est alors confié à un oncle violent et grossier. Maltraité par son oncle, Nunzio se blesse à la jambe et en gardera un handicap jusqu’à sa mort. Il est heureusement adopté par un homme très croyant qui prend soin de lui et lui transmet une foi vive. Il meurt avant ses 20 ans, confiant au prêtre venu l’assister « Soyez heureux, depuis le ciel je vous assisterai toujours. » FRANCESCO SPINELLI fut ordonné prêtre en 1875. Il fonda l’Institut des Sœurs Adoratrices du Saint Sacrement qui consacrent leur vie au Seigneur présent dans l’Eucharistie. Il exerce alors son rôle de fondateur et de supérieur jusqu’à la fin de sa vie.. VINCENZO ROMANO fut ordonné prêtre en 17754. Prêtre dans la région de Naples, il accorde une attention particulière aux plus démunis et s’engage pour l’éducation des enfants et des jeunes. En 1794, une éruption du Vésuve détruit presque totalement la ville de Torre del Greco et le père Romano devient l’artisan de sa reconstruction matérielle, religieuse et morale. MARA KATHERINA KASPER fonde un institut de sœurs au service des classes sociales les plus humbles : la Maison des Pauvres Servantes de Jésus-Christ sont accueillis les pauvres des alentours. La congrégation se développe rapidemen, franchit les frontières allemandes pour s’établir en Europe, en Amérique et en Inde. SŒUR NAZARIA DE SANTA TERESA DE JESUS est née en Espagne. Partie au Mexique avec sa famille, elle y rencontre les sœurs des personnes âgées abandonnées. Elle rejoint cet ordre religieux et va en Bolivie. Elle y fonde a Congrégation des Sœurs Missionnaires Croisées de l’Eglise au service des pauvres et de la promotion des femmes. Elle finit sa vie en Argentine après un passage en Espagne. Le 14 octobre, le pape nous a exhortés à imiter leur exemple en commentant l’Evangile de Marc qui invite à la rencontre avec le Seigneur. Il nous propose une ample réflexion sur la place que nous accordons à Jésus dans notre cœur, mettant en exergue « le chemin parcouru par les saints. Jésus nous propose une histoire d’amour exigeante car il est radical : il ne suffit pas de marcher derrière lui seulement quand cela nous convient, il faut le chercher chaque jour.