RCF 61 Novembre 2016 Bonjour, mes amis, il y a un an, le pape François nous offrait un formidable cadeau :le jubilé extraordinaire de la Miséricorde qui va se terminer le jour où nous fêterons le Christ, Roi de l’univers, le 20 novembre prochain. Nous avons tous vécu cette année de la Miséricorde avec foi et bonheur, essayant de mettre en pratique l’une ou l’autre des œuvres de Miséricorde énoncées par le Pape. Elles se partagent en œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts ce sont les œuvres de miséricorde corporelles. N’oublions pas les œuvres de miséricorde spirituelles : conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligé, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses et prier Dieu pour les vivants et pour les morts. Alors, qu’en avons-nous fait de ces propositions d’attitudes miséricordieuses ? Le père Gabriel Rouillet, notre aumônier national, nous présente une réflexion intéressante dans son billet spirituel du mois d’octobre. Il part de l’évangile du 25 septembre : Lazare et l’homme riche. Entre eux, un abîme d’indifférence ! Il est difficile de ne pas faire un parallèle avec ce qui se passe aujourd’hui : Calais et ses réfugiés d’une part, et nous, informés mais sans pour autant nous sentir concernés Des peurs se font jour et, comme nous le dit le Secours Catholique, « des maires, des présidents de région incitent les élus et la population à s’opposer par tous les moyens à la création de ces centres d’accueil. » Un centre n’a-t-il pas été incendié le mois dernier, juste avant son ouverture, dans un beau quartier de Paris qui ne souhaitait pas voir les pauvres à sa porte ? Le Secours Catholique s’indigne à juste titre, mais nous, serons-nous à la hauteur d’une telle situation ? Nous devons nous rappeler l’une des orientations du Mouvement Chrétien des Retraités : il nous est demandé de VIVRE LA FRATERNITE. C’est un vrai défi qu’il nous faut affronter. Serons-nous des acteurs de l’accueil ? Ils seront bientôt là. Dans la mesure de nos moyens, il nous faudra créer du lien et, si possible, participer aux structures mises en place. Nous devons relever ce défi, et ainsi, le Christ pourra nous dire « J’étais un étranger et vous m‘avez accueilli ». Ecrivons de nouvelles pages de cet Evangile de la Miséricorde comme l’a fait Sainte Térésa de Calcutta. Son dévouement a ouvert la voie à l’Assemblée des Nations Unies qui a décidé que le 5 septembre, jour anniversaire de la mort de Mère Térésa, serait dorénavant la « Journée internationale de la charité ». Le cardinal Robert Sarah, président du Conseil pontifical COR UNUM, a déclaré, à la suite de cette décision des Nations Unies : « La reconnaissance de la personne et du travail de Mère Térésa de la part de la communauté internationale est également une invitation pour nous à continuer à rendre ce témoignage d’amour à ceux qui sont dans le besoin. » Il a aussi rendu hommage à de nombreux hommes et femmes qui ont consacré leur vie aux œuvres de miséricorde dans les parties les plus pauvres du monde. Mère Térésa disait : « Nous ne sommes pas de vrais agents sociaux. Peut-être accomplissons-nous un travail social aux yeux du monde, mais en réalité nous sommes des contemplatives au cœur du monde ; en effet, nous touchons le corps du Christ vingt-quatre heures par jour. ». Elle disait également : « Dieu s’est identifié avec l’affamé, le malade, celui qui était nu, sans toit. Une faim non seulement de pain mais aussi d’amour, de soin, de considération de la part de quelqu’un ; une nudité non seulement de vêtements, mais aussi de cette compassion que seulement peu de personnes ressentent pour ceux qu’ils ne connaissent pas ; une absence de toit non seulement du fait de ne pas posséder un abri de pierre, mais de n’avoir personne à pouvoir considérer comme un voisin. » Le pape François, nous avons pu le constater dans ses paroles et ses actes, éprouve un amour particulier envers les pauvres et les personnes qui souffrent et dès le début de son pontificat, il nous a toujours encouragés, par son exemple et ses enseignements, à être une Eglise pauvre pour les pauvres. On croit sincèrement agir en conformité avec le message des Evangiles, mais…. Tant que je ne vois pas le visage du Christ dans le mendiant sale que je croise dans la rue, il me faut progresser. Allez, au travail et à bientôt sur RCF, bien sûr.