RCF 61 Mars 2019
Bonjour,
mes
chers
amis.
Je
suis
heureuse
de
vous
retrouver
aujourd’hui
et
espère
que
vous
allez
bien.
Le
mois
dernier,
je
vous
ai
parlé
du
«
Vivre
ensemble
»,
si
bien
résumé
par
l’association
COEXISTER
qui
nous
dit
que
pour
vivre
ensemble
il
faut
f
aire
ensemble
et
que
nous
devons
avoir
de
la
bienveillance
pour
l’autre
qui
a
le
droit
de
penser différemment de nous.
Aujourd’hui,
j’aborde
un
sujet
complètement
différent
:
je
vais
rebondir
sur
l’invitation
de
mon
curé
à
recevoir
ou
proposer le sacrement de l’onction des malades.
Saint
Matthieu
nous
dit
«
Jésus
appela
ses
douze
disciples
et
leur
donna
le
pouvoir
d’expulser
les
esprits
mauvais
et
de
guérir
toute
maladie
et
toute
infirmité
»,
et
le
Christ
lui-même
guérissait
les
malades
et
les
possédés.
Il
avait
envoyé ses disciples annoncer la Bonne Nouvelle et guérir les malades, avec l’aide de la prière.
Cette
prière,
nous
la
retrouvons
dans
le
sacrement
de
l’onction
des
malades
qui
concerne
des
personnes
sérieusement
malades,
ou
appelées
à
subir
une
intervention
chirurgicale
ou
ayant
un
très
grand
âge.
Il
peut
être
reçu
en
privé,
à
la
maison
ou
en
communauté.
Il
est
important
d’être
entouré
de
proches
ou
d’amis
pour
vivre
ce
sacrement
qui
n’est
pas
un
tour
de
magie.
Il
ne
faut
pas
en
attendre
une
guérison
inexpliquée,
non
!
Ce
sacrement
va
nous
aider
à
vivre
les
épreuves
que
nous
rencontrons
dans
la
maladie
ou
le
grand
âge
et
il
peut
être
reçu
plusieurs fois si nécessaire.
Je
voudrais
aussi
aborder
un
sujet
que
très
peu
de
personnes
connaissent
:
il
existe
des
dispositions
qu’il
peut
être
intéressant
de
prendre
que
l’on
soit
en
bonne
ou
mauvaise
santé,
ce
sont
les
DIRECTIVES
ANTICIPEES.
J’y
repense
ces
jours-ci
car,
comme
je
dois
subir
une
petite
intervention
chirurgicale
à
la
main,
on
m’a
fait
remplir
des
tas
de
papiers, comme si j’allais avoir au moins une opération à cœur ouvert !
Rédiger
aujourd’hui
des
décisions
importantes
pour
votre
fin
de
vie
évitera
que
d’autres
les
prennent
peut-être
un
jour à votre place, sans que vos volontés puissent être respectées, fautes de les connaître.
Les
Directives
Anticipées
sont
des
instructions
écrites
que
donne
par
avance
une
personne
majeure
pour
le
cas
où
elle
serait
un
jour
dans
l’incapacité
d’exprimer
sa
volonté.
Elles
expriment
sa
volonté
relative
à
sa
fin
de
vie
en
ce
qui
concerne
les
conditions
de
la
poursuite,
de
la
limitation,
de
l’arrêt
ou
du
refus
de
traitements
ou
d’actes
médicaux.
Ces directives doivent être respectées par l’équipe médicale le moment venu.
Vous
pouvez
vous
procurer
des
informations
et
des
formulaires
sur
Internet
en
tapant
«
directives
anticipées
»
ou
à
l’hôpital.
Ce
sont
des
documents
officiels
où
vous
indiquerez
votre
identité
clairement
et
que
vous
daterez
et
signerez.
N’hésitez
pas
à
en
parler
à
votre
médecin.
Vous
pouvez
opter
pour
le
formulaire
concernant
une
personne
en
bonne
santé
ou
pour
celui
concernant
une
personne
malade,
selon
votre
état
et
on
peut
les
réviser
ou
les
annuler
quand on veut, l’écrit le plus récent faisant foi.
On
vous
demande
de
désigner
une
Personne
de
Confiance
qui
pourra
vous
accompagner
dans
vos
démarches
liées
à
votre
santé
et
si,
un
jour,
vous
ne
pouvez
pas
exprimer
votre
volonté,
elle
sera
consultée
en
priorité
pour
l’exprimer.
Elle
a
une
mission
de
référent
auprès
de
l’équipe
médicale
et
recevra
les
informations
nécessaires
pour
pouvoir
exprimer
ce
que
vous
auriez
souhaité.
Cette
personne
de
confiance
n’est
pas
forcément
la
personne
à
prévenir que l’on demande d’indiquer pour toute hospitalisation.
Lors
de
votre
hospitalisation,
vous
pouvez
joindre
vos
directives
anticipées
dans
votre
dossier
médical
ou
indiquer
où
les
trouver.
Elles
peuvent
être
confiées
à
votre
médecin,
votre
personne
de
confiance
ou
à
un
proche
et
en
cas
de
besoin,
leur
contenu
prévaut
sur
tout
autre
avis
non-médical
et
le
médecin
a
l’obligation
de
les
respecter
sauf
dans
certains
cas
d’urgence
absolue.
Dans
ce
cas,
la
décision
de
refus
d’application
des
directives
anticipées
est
prise
de
façon collégiale, inscrite dans le dossier médical et la personne de confiance désignée en est informée.
Vous
pensez
peut-être
que
j’aborde
là
des
sujets
qui
ne
sont
pas
très
réjouissants
et
dans
un
sens,
c’est
vrai.
Mais
ne
vaut-il
pas
mieux
exprimer
sa
volonté
en
toute
lucidité
que
de
subir
des
soins
et
des
traitements
dont
on
ne
veut
pas
?
Vous
savez,
cela
ne
précipitera
pas
les
choses
;
il
y
a
45
ans
que
j’ai
dans
mon
portefeuille
une
carte
de
donneur
d’organe,
et
ça
ne
m’a
pas
fait
mourir,
me
semble-t-il
!
Alors,
facilitons
les
choses
pour
nos
proches
et
exprimons notre volonté tans que nous en avons la capacité.
Je
vous
souhaite
un
beau
temps
de
Carême
où,
comme
le
suggérait
un
ami
prêtre
il
y
a
quelques
années,
nous
pourrions
faire
un
jeûne
de
paroles
malveillantes
et
accueillir
la
Parole
de
Dieu
dans
le
silence
de
notre
recueillement.
Au revoir, mes amis, portez-vous bien. Je vous retrouverai dans un mois, sur RCF 61, bien entendu.