RCF61 MARS 2024 Bonjour, mes chers amis. Nous voilà à quelques jours du printemps. Les jours s'allongent, les jardins se parent de fleurs, les arbres se couvrent de couleurs magnifiques, quelle beauté ! Rendons grâce au Seigneur pour la beauté de la nature ! CHANT: « Mon Dieu, tu es grand. tu es beau, Dieu vivant, Dieu très haut, tu es le Dieu d'amour. Mon Dieu. tu es grand, tu es beau, Dieu vivant, Dieu très haut, Dieu présent en toute création. » Le mois dernier, je vous ai parlé du Carême, aujourd'hui, je vais m'écarter de la liturgie et vous parler de mes émotions par rapport à certains sujets d'actualité. Il y a quelques semaines, j'ai regardé un reportage à la télévision intitulé «20 jours à Marioupol ». En février 2022, une équipe de journalistes ukrainiens, piégée dans la ville assiégée Marioupol, a filmé les atrocités de l'invasion russe. Au plus près des civils, l'équipe livre un témoignage capital sur la réalité de la guerre qui déchire leur pays. Ils offrent un récit puissant et déchirant de la survie des civils pris au piège, ainsi qu'une réflexion sur la responsabilité des reporters en zone de conflit et sur l'impact d'un journalisme à l'échelle mondiale. J'étais Iittéralernent « scotchée» par les images, les témoignages et la souffrance de ce peuple qui nous dit : « pourquoi ? » "- Quelques jours plus tard, j'ai enfin trouvé le temps de me poser pour lire un article paru dans « la Croix l' hebdo » intitulé « Je t'écris de Gaza, chronique d'une vie sous les bombes. » Cet article est la conversation d'une journaliste, Vinciane, qui a réussi à rester en contact avec un ami d'ami, Ahmad, qui vit à Gaza. Les journalistes étrangers ne peuvent pas aller sur place, alors, la journaliste de la Croix a pris conscience que ces échanges avec Ahmad étaient un témoignage unique qui retrace une guerre cachée, étouffée. C'est la guerre, vue à travers les yeux d'un jeune homme pris au piège, racontant son quotidien, partageant ses peurs, ses angoisses et sa tristesse. Vinciane, la journaliste, a voulu nous faire entendre la voix d'Ahmad pour, à travers elle, faire entendre les cris des Palestiniens de Gaza et rappeler leur humanité souvent balayée par des considérations politiques. Je n'ai pas l'intention de prendre parti pour l'un ou l'autre camp. Je prends parti pour la vie, pour que le nombre de victimes, civiles à 90% au moins. n'augmente plus. Plus de trente mille personnes, dont plus de 5350 enfants et 3250 femmes, seraient décédés .... Arrêtons le massacre! La bande de Gaza est aujourd'hui l'endroit le plus dangereux au monde pour un enfant nous dit l'UNICEF. Plus de 2 millions de personnes y ont besoin d'aide humanitaire, un million d'enfants y sont affectés pallIa guerre, 90% de la population y est en situation d'insécurité alimentaire aiguë, il ne reste plus qu'un hôpital en fonctionnement. .. L'eau et l'électricité sont coupées. le traitement des eaux usées est suspendu. le système de santé est effondré et le personnel médical est à bout de souffle ... Là-bas. les enfants meurent de faim, et chez nous on se plaint de la baisse des réductions dans les supermarchés qui regorgent de tout ce que l'on peut imaginer... N'êtes-vous pas choqués des rayons gigantesques de produits pour les animaux de compagnie? On est tombés sur la tête, comme nous le disent les pancartes des villages qui ont été mises à l'envers. Le 17 septembre 1981, monsieur Robert Badinter, alors ministre de la Justice, appelait les députés à voter l'abolition de la peine de mort en France. Le lendemain cette loi était adoptée et elle fut promulguée le 9 octobre 1981, il Y a 42 ans. Monsieur Badinter a même dit dans son discours« Pour ceux d'entre nous qui croient en Dieu, lui seul à le pouvoir de choisir l'heure de notre mort. » Il concluait son discours par ces mots « demain. grâce à vous, la justice française ne sera plus une justice qui tue. Demain, les pages sanglantes de notre justice seront tournées. » Cette loi de l'abolition de la peine de mort est inscrite dans la Constitution depuis le 23 février 2007. L'interruption Volontaire de Grossesse est autorisée depuis la loi du 17 janvier 1975, dite la loi Veil. Cette loi encadre la dépénalisation de l'avortement en France. L'avortement est parfois nécessaire, il ne faut pas juger les personnes qui y ont recours. mais cela ne peut pas être un acte banal. j'ai été très choquée de voir des personnes danser pour fêter l'inscription du droit à l'avortement dans notre constitution. Un avortement est un drame. c'est une vie interrompue. Quel contraste avec le 23 février 2007 qui protégeait la vie! j'avoue que j'ai un sentiment de honte quand j'entends les journalistes dire sur un ton triomphant que nous sommes le premier pays à inscrire le droit à l'avortement dans sa Constitution. Monsieur Badinter se réjouissait que la justice française ne tue plus. que dirait-il aujourd'hui? Je m'arrête là, mes amis, j'espère ne pas vous avoir choqués. Prions pour que le monde souffre moins et implotons le pardon de Dieu: « Puisque tu fais Miséricorde, puisque nos vies sont devant toi, puisque tu as versé ton sang pour nous, Seigneur Jésus, pardonne-nous. » Je vous souhaite une heureuse fête de Pâques, nous nous retrouverons mi-avril sur l'antenne de RCF61, bien entendu. Au revoir.