RCF61 Mai 2018
Bonjour,
mes
chers
amis.
Vous
savez
sans
doute
que
Mgr
Habert
a
souhaité
consacrer
notre
diocèse
de
Séez
à
la
Vierge
Marie
le
13
mai
prochain.
J’ai
donc
choisi
de
vous
parler
du
mois
de
Marie
et
surtout
des
titres
qui
sont
donnés à Marie : Mère de Jésus, Mère de Dieu, Mère de l’Eglise et Mère des hommes.
Le
mois
de
Mai
est
consacré
à
une
dévotion
particulière
envers
la
Vierge
Marie,
selon
une
tradition
catholique,
on
l’appelle le « mois de Marie », et il se termine, le 31, avec la fête de la Visitation de Marie à Elisabeth.
MARIE,
MERE
DE
JESUS.
«
Ton
père
et
moi
te
cherchons
tout
angoissés
»
peut-on
lire
dans
l’Evangile
de
Luc.
Mari
est
la
mère
de
Jésus,
ce
n’est
pas
un
titre
honorifique,
c’est
ce
que
l’Evangile
nous
présente
de
façon
incontestable
à
son
sujet.
Mathieu
et
Luc
nous
livrent
des
épisodes
concernant
la
naissance
et
l’enfance
de
Jésus.
Ils
nous
disent
combien
la
vie
de
Jésus
fut
une
vie
réellement
humaine
;
dans
une
famille.
C’est
une
famille
juive
qui
vit
dans
la
foi,
qui
fait
le
pèlerinage
à
Jérusalem
comme
les
autres
et
avec
les
autres
;
c’est
une
famille
dans
laquelle
on
n’est
pas
à
l’abri
des
soucis
quotidiens,
ni
des
inquiétudes
liées
à
l’éducation
des
enfants
et
des
jeunes.
Marie
est
la
vraie
mère
d’un vrai homme, de Jésus.
MARIE,
MERE
DE
DIEU.
«
Lorsque
les
temps
furent
accomplis,
Dieu
a
envoyé
son
Fils,
il
est
né
d’une
femme,
il
a
été
sous
la
domination
de
la
loi
de
Moïse.
»
Dans
cette
lettre
de
Paul,
la
mère
de
Jésus
n’est
pas
nommée
;
et
c’est
la
seule
fois
que
l’apôtre
parle
d’elle,
de
façon
impersonnelle.
On
peut
s’en
étonner.
C’est
à
l’évidence
que
l’humanité
de
Jésus
ne
fait
pas
de
doute
à
Paul,
lui
qui
n’a
pas
approché
Jésus
dans
sa
vie
terrestre
mais
qui
sait
bien
que
Jésus
de
Nazareth
a
existé,
les
témoignages
lui
en
ont
été
donnés.
Ce
qui
l’a
saisi,
c’est
que
cet
homme
s’inscrive
d’une
façon
unique
dans
le
projet
de
Dieu
:
il
est
l’aboutissement,
la
révélation
définitive,
l’achèvement
de
ce
que
Dieu
a
voulu.
Il
est
le
Fils
parfait
:
cet
homme
né
d’une
femme,
et
sujet
de
la
loi
de
Moïse,
c’est-à-dire
véritablement
juif,
est
Fils
de
Dieu
et
grâce
à
lui,
les
hommes
sont
appelés
à
devenir
aussi
des
fils
de
Dieu.
De
cette
façon,
on
comprend
que
c’est
ici
que
commence
la
méditation
de
l’Eglise
chrétienne
qui
aboutira
à
cette
affirmation
:
Marie
est
Mère
de
Dieu.
Cela
paraît
bien
extraordinaire
de
dire
qu’une
femme
humaine
est
Mère
de
Dieu.
Cela
signifie
que
c’est
par
elle
que
Dieu,
qui
surpasse
et
domine
le
monde,
est
devenu
l’un
de
ces
hommes
qui
y
vivent.
Elle
a
engendré
Dieu
dans
notre
monde,
parce
qu’elle
a
accepté
d’être
la
mère
de
Jésus.
Nous
pouvons
dire,
comme
elle
«
Comment
cela
est-ce
possible
?
».
Si
nous
ne
savons
pas
comment
cela
se
fait,
nous
pouvons
quand
même
comprendre
que
cela
éclaire
étonnamment
notre
situation
d’hommes.
Dieu
aime
et
respecte
tellement
notre
humanité qu’il emprunte les voies humaines pour se faire connaître et pour nous entraîner jusqu’à lui.
MARIE
MERE
DE
L’EGLISE.
«
Femme,
voici
ton
fils
».
Ce
que
Marie
a
vécu
en
accueillant
Dieu
fait
homme,
voici
que,
de
la
croix,
Jésus
lui
demande
de
le
vivre
à
nouveau
avec
ses
disciples,
et
donc
avec
l’Eglise.
Elle
va
permettre
aux
apôtres
d’accueillir,
d’accepter
et
de
comprendre
ce
qui
arrive.
Jésus
est
mort,
il
leur
faut
l’accueillir
dans
sa
nouvelle
présence
de
ressuscité.
Là
encore
on
peut
dire
«
comment
cela
est-ce
possible
?
»
C’est
à
nouveau
un
acte
de
foi
qui
est
demandé
et
rendu
possible
par
Dieu.
Marie
franchit
cette
étape
avec
l’Eglise
naissante,
et,
en
quelque
sorte,
elle
engendre
l’Eglise,
Corps
du
Christ
au
milieu
de
l’humanité.
Si
nous
regardons
ainsi
Marie,
nous
pouvons
bien
l
reconnaître
comme
celle
qui,
dans
son
humanité
si
proche
de
la
nôtre,
montre
le
chemin
de
l’expérience
croyante,
celle par laquelle Dieu en Jésus-Christ se révèle présent, vivant et actif dans le monde.
MARIE,
MERE
DES
HOMMES/.
«
Faites
tout
ce
qu’il
vous
dira
».
Nous
sommes
à
Cana.
Marie
perçoit,
et
elle
seule,
qu’il
manque
à
cette
humanité
le
vin
de
la
joie.
Elle
presse
Jésus
de
l’apporter
et
lui,
il
sait
que
cette
joie
ne
viendra
que
du
don
parfait
de
sa
vie
qui
sera
réalisé
sur
la
croix.
Voilà
pourquoi
il
dit
«
mon
heure
n’est
pas
encore
venue
».
Mais
elle
invite
les
serviteurs,
ceux
qui
ne
sont
pas
encore
dans
le
cercle
des
disciples,
à
faire
ce
qu’il
dira.
C’est
dire
qu’elle
compte
bien
que
ce
que
fait
Jésus
n’est
pas
seulement
pour
ses
disciples,
pour
ses
apôtres,
ses
amis,
l’Eglise,
mais
bien
pour
tous
les
hommes.
Elle-même
peut
donc
indiquer
à
d’autres
hommes,
qui
ne
sont
pas
dans
l’Eglise,
que
Jésus
sera
pour
eux
un
chemin,
qu’il
leur
dira
une
parole
bonne
et
vraie
pour
eux.
Elle
est
un
modèle
d’humanité, elle peut faire que soit engendrée en eux, et rendue visible, la vie même de Dieu et sa joie.
Pour
conclure,
je
dirai
la
prière
préparatoire
à
la
consécration
du
diocèse
de
Séez
à
la
Vierge
Marie
car
consacrer
le
diocèse
à
Marie
signifie
qu’à
travers
ce
geste
nous
demanderons
au
Seigneur
d’être
fidèles
à
la
vocation
que
nous
avons
reçue.
Consacrer
le
diocèse
à
Marie,
c’est
lui
demander
de
prier
pour
nous,
de
nous
indiquer
le
chemin,
ce
qui
renverra
chacun
de
nous
à
sa
mission
et
à
ses
responsabilités
dans
l’Eglise
et
dans
le
monde.
Consacrer
le
diocèse
à
Marie est un acte de Foi.