RCF 61 Mai 2017
(Commencer par le chant « restez là, veillez avec moi, veillez et priez, veillez et priez »)
Ce
refrain
de
la
communauté
de
Taizé
reprend
les
paroles
que
le
Christ
a
adressées
à
ses
apôtres
au
jardin
des
Oliviers….
Oui,
laissons-nous
saisir
par
la
prière.
Il
est
vain
de
dire
qu’on
ne
sait
pas
bien
prier,
c’est la prière qui s’insinue dans notre cœur, dans notre esprit, jusque dans nos veines.
« Restez là, veillez avec moi, veillez et priez, veillez et priez »
Veiller
,
avec
la
veillée
pascale
où
nous
avons
fait
mémoire
de
la
promesse
que
Dieu
a
faite
aux
hommes
et
où nous avons célébré qu’il a toujours tenu cette promesse, au-delà de nos attentes !
« Restez là, veillez avec moi, veillez et priez, veillez et priez »
Veiller
pour
accueillir
la
lumière
du
Christ
que
Dieu
a
relevé
des
morts.
Mais
prenons
garde
:
la
lumière
fait découvrir un passage dans les ténèbres, elle transforme nos nuits, elle ne les abolit pas.
« Restez là, veillez avec moi, veillez et priez, veillez et priez »
.
Veiller
,
c’est
accueillir
la
lumière
au
plus
profond
de
nos
obscurités,
c’est
reconnaître
que
les
nuits
se
traversent plus qu’elles ne s’effacent.
Comme
nous
le
dit
saint
Paul
dans
la
lettre
aux
Romains,
«
Si
donc,
par
le
baptême
qui
nous
unit
à
sa
mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle. »
Oui,
si
le
deuil
devient
danse,
ce
n’est
pas
par
la
négation
magique
de
la
mort
qui
l’a
causé,
mais
par
l’acceptation
de
renaître
à
une
autre
vie
:
nous
sommes
incapables
de
changer
par
nos
propres
forces
un
deuil en danse. Seul Dieu peut insuffler une telle allégresse en ses créatures.
Les
catéchumènes
baptisés
pendant
la
veillée
pascale
–
et
il
y
en
eut
une
bonne
vingtaine
dans
notre
diocèse
cette
année
–
les
catéchumènes,
donc,
sont
des
signes
que
Dieu
accomplit
sa
promesse
en
donnant
aux hommes d’aujourd’hui « un cœur nouveau, un esprit nouveau ».
Le
message
pascal
ne
change
pas
depuis
2000
ans
:
Jésus-Christ
est
ressuscité
afin
que
nous
ayons
la
vie
éternelle.
Le
défi
est
de
savoir
comment
continuer
à
annoncer
cette
Bonne
Nouvelle
dans
notre
vie
quotidienne.
Les
uns
seront
plus
à
l’aise
de
le
faire
par
la
parole,
d’autres
par
l’action
humanitaire,
ou
par
leur manière de vivre…. ET VOUS ? ET NOUS ? ET MOI ?
Nous
avons
la
chance
de
vivre
dans
un
pays
où
la
liberté
religieuse
n’est
pas
mise
en
cause,
mais
bien
souvent,
au
nom
de
la
laïcité
brandie
à
tord
et
à
travers,
nous
nous
effaçons
devant
le
«
choix
du
plus
grand
nombre » et renions, d’une certaine manière, notre foi.
Il
y
a
quelques
semaines,
j’ai
accompagné
mon
mari
à
un
week-end
avec
des
amis.
Un
week-end
très
bien
organisé,
tellement
bien
organisé
qu’il
nous
a
été
absolument
impossible
d’aller
à
la
messe.
Je
me
suis
sentie
très
mal
à
l’aise,
je
peux
même
dire
que
j’ai
ressenti
une
réelle
souffrance
de
ne
pas
pouvoir
participer à l’Eucharistie : une visite, même priante, d’une cathédrale ne remplace pas une messe !
VEILLER,
c’est
TEMOIGNER,
c’est
montrer
que
le
Christ
est
important
dans
ma
vie,
qu’il
m’invite
à
aimer
mes
frères
et
à
cheminer
dans
ma
découverte
de
l’amour
absolu
de
son
Père
pour
les
hommes,
malgré
leur
péchés.
TEMOIGNER,
c’est
laisser
l’autre
libre
de
vivre
ce
qu’il
souhaite
vivre,
mais
exiger
en
retour
d’avoir
la
liberté de vivre ma foi.
TEMOIGNER,
c’est
montrer
au
monde
que
nous
sommes
motivés
pour
prier
ensemble,
en
pèlerinage
par
exemple comme nous le ferons dans quelques semaines à Tours et l’Ile Bouchard, pour de grandes causes.
TEMOIGNER, c’est sourire à la vie, même quand ce n’est pas simple.
TEMOIGNER, c’est voir l’autre, l’accueillir, même quand ce n’est pas évident.
TEMOIGNER,
c’est
choisir
le
Christ,
lumière
dans
notre
vie.
Quand
nous
nous
demandons
si
nous
faisons
le
bon
choix,
posons-nous
cette
question
:
«
Qu’aurait
fait
le
Christ
dans
la
même
situation
?
»
Relisons
l’Evangile et prions.
Les
disciples
d’Emmaüs
fuyaient
Jérusalem
le
soir
de
Pâques,
vu
la
tournure
que
prenaient
les
événements,
mais,
après
leur
rencontre
avec
le
Christ
ressuscité,
tout
est
changé
et
ils
font
demi-tour
:
il
est
urgent
pour
eux
de
témoigner
de
ce
qu’ils
ont
vécu
sur
la
route
d’Emmaüs
et
de
leur
reconnaissance
du
Christ à la fraction du pain.
OUI,
si
nous
acceptons
de
rencontrer
le
Christ
dans
notre
frère,
nous
serons
des
lumières
dans
le
monde
perturbé dans lequel nous vivons.
Nous
serons
nombreux
à
aller
en
pèlerinage
à
Tours
et
l’Ile
Bouchard
dans
une
quinzaine
de
jours,
je
vous
en parlerai le mois prochain.
Au revoir, mes amis, et à bientôt sur RCF, bien entendu !