RCF61 Janvier 2019 Bonjour mes chers amis, je suis heureuse de vous retrouver à l’aube de l’année 2019. Je voudrais aujourd’hui partager avec vous les messages que le pape François nous a adressés pour Noël et pour la journée mondiale de la paix. Le message universel de Noël nous dit que Dieu est un Père bon et que nous sommes tous frères… Sans la fraternité que Jésus-Christ nous a offerte, nos efforts pour un monde plus juste s’essouffleraient et même les meilleurs projets risqueraient de devenir des structures sans âme. Le Pape nous présente donc des vœux de fraternité : fraternité entre des personnes de chaque nation et culture ; fraternité entre des personnes d’idées différentes mais capables de se respecter et de s’écouter ; fraternité entre des personnes de religions différentes. Jésus est venu révéler le visage de Dieu à tous ceux qui le cherchent, et ce visage de Dieu s’est manifesté dans un visage humain, concret. Il n’est pas apparu dans un ange mais dans un homme, né dans un temps et dans un lieu. Par son incarnation, le Fils de Dieu nous indique que le salut passe par l’amour, l’accueil, le respect de notre pauvre humanité riche en ethnies, langues et cultures. Nos différences ne sont pas un danger mais une richesse. L’expérience de la famille nous enseigne que les différences sont une richesse : entre frères et sœurs, nous sommes différents les uns des autres et nous ne sommes pas toujours d’accord, mais il existe un lien indissoluble entre les membres de la famille et l’amour des parents nous aide à nous aimer. A l’échelle de la famille humaine, c’est Dieu qui est le fondement et la force de notre fraternité. La fête de Noël nous fait redécouvrir les liens de fraternité qui unissent les humains et relient tous les peuples. Que l’enfant Jésus que nous adorons dans la mangeoire protège tous les enfants de la terre et toute personne fragile, sans défense ou marginalisée. Puissions-nous recevoir paix et réconfort par la naissance du Sauveur et, nous sentant aimés par le Père, nous retrouver et vivre comme des frères. En envoyant ses disciples en mission, Jésus leur dit de souhaiter la paix dans les maisons où ils entrent : offrir la paix est en effet au cœur de la mission des disciples du Christ et cette offre est adressée à tous ceux qui aspirent à la paix malgré les drames et violences de l’histoire humaine. La « maison » dont parle le Christ, c’est chaque famille, chaque communauté, chaque pays, chaque continent, chaque personne, sans distinction ni discrimination. Mais c’est aussi « notre » maison commune, la planète que Dieu nous a donnée et dont il nous faut prendre soin avec amour. La paix est une fleur fragile qui cherche à s’épanouir au milieu des pierres de la violence. La politique qui est un moyen de promouvoir la citoyenneté et les projets de l’homme doit se mettre au service de la collectivité et non devenir un instrument d’oppression et de destruction. Accomplie dans le respect fondamental de la vie, de la liberté et de la dignité des personnes, la politique peut devenir une forme éminente de charité. Les politiciens qui souhaitent œuvrer ensemble pour le bien de la famille humaine doivent être inspirés par la justice, l’équité, le respect réciproque, la sincérité, l’honnêteté et la fidélité. Oui, vraiment, la bonne politique est au service de la paix ; elle respecte et promeut les droits humains fondamentaux qui sont aussi des devoirs réciproque, afin qu’entre les générations présentes et futures se tisse un lien de confiance et de reconnaissance ; Aujourd’hui, plus que jamais, nos sociétés d’artisans de paix qui puissent être des messagers et des témoins de Dieu, notre Père qui veut le bien et le bonheur de la famille humaine. Oui, la paix est le fruit d’un grand projet politique fondé sur la responsabilité réciproque et sur l’interdépéndance des êtres humains. Elle est aussi un défi à accueillir chaque jour. La paix est une conversion du cœur et de l’âme qui présente trois facettes indissociables : *la paix avec soi-même en refusant l’intransigeance, la colère et l’impatience. * La paix avec l’autre, le proche, l’ami, l’étranger, le pauvre, le souffrant… en os