RCF 61 Janvier 2018
(Si possible, musique « il est né le divin enfant »).
Bonjour, mes chers amis, j’espère que vous avez vécu la fête de Noël dans la joie et la paix que nous donne l’Enfant Jésus.
La
fête
de
Noël
renvoie
chacun
de
nous
au
mystère
de
sa
propre
naissance,
celle
que
nous
avons
tous
vécue
de
manière
plus
au
moins
difficile
et
dont
nous
ne
gardons
aucune
mémoire
consciente.
Naissance
que
nous
sommes
appelés
à
accomplir
dans
notre
vie
car, ne sommes-nous pas en quelque sorte en gestation de nous - même ?
Il
faut
souvent
toute
une
vie
pour
naître
et
poursuivre
ce
lent
et
mystérieux
travail
sur
soi,
avant
d’aborder
sa
mort
comme
un
accouchement ; mourir au néant pour naître au divin .
C’est
dans
cette
perspective
qu’il
faut
comprendre
la
naissance
de
Jésus,
l’Incarnation
de
Dieu
dans
notre
humanité,
non
pas
parachuté
tout
armé
et
parfait
mais
né
à
même
le
sol,
sorti
du
ventre
d’une
femme,
pleurant
puis
grandissant
comme
vous
et
moi,
apprenant à marcher, à parler, à transformer le monde, à se construire avec et contre ce monde pour accéder à la plénitude de l’être.
Le
mystère
de
Noël,
ce
n’est
pas
la
naissance
du
Fils
de
Dieu
à
Bethléem,
c’est
le
fait
que
Dieu
ait
besoin
de
cette
lente
et
difficile
maturation pour s’accomplir en humanité et que sa divinité ait tant à voir avec cette humanité.
Dieu
s’est
fait
homme
pour
que
l’homme
soit
divinisé
nous
dit
Saint
Irénée.
Il
nous
invite
ainsi
à
nous
faire
aussi
petits
que
Jésus
dans
la
crèche,
aussi
vulnérables
et
dépendants
du
bon
vouloir
des
autres,
aussi
avides
d’amour.
L’enjeu
est
de
taille
:
c’est
notre
naissance
à
la
vie
divine,
et
l’accomplissement
en
Dieu
du
monde
avec
lequel
nous
nous
construisons.
Depuis
Noël,
nous
savons
que
Dieu est avec nous dabs ce combat pour la vie.
La
longue
nuit
des
siècles
a
pris
fin
avec
la
naissance
de
l’Emmanuel,
le
soleil
s’est
levé
sur
l’Enfant
Jésus
qui
vient
encore
aujourd’hui nous enfanter à la vie.
Nous
accueillons,
émerveillés,
la
manifestation
de
la
tendresse
du
Père
pour
nous.
Il
a
tant
aimé
le
monde
qu’il
nous
donne
son
propre
fils
et
fait
de
chacun
de
nous
un
messager
de
joie
afin
que
le
monde
le
connaisse,
Lui,
le
Père,
et
celui
qu’il
a
envoyé,
Jésus
le
Christ Sauveur.
Nous
avons
fêté
hier
l’année
nouvelle,
jour
inaugural
où
nous
célébrons
Marie,
mère
de
Jésus,
mère
de
Dieu
et
aussi
journée
pour
la
paix.
Cette
paix,
chantée
par
les
anges
dans
le
ciel
de
Bethléem,
nous
affirmons
qu’elle
ne
peut
venir
que
de
Dieu,
qu’elle
a
le
visage
de
Dieu.
Elle
s’est
donné
les
traits
de
Jésus,
l’enfant
de
la
crèche,
si
faible,
si
fragile
dans
les
bras
de
son
père
et
de
sa
mère.
En
lui,
nous
reconnaissons
le
Sauveur,
celui
par
qui
Dieu
donne
son
salut
à
tous
les
hommes.
Nous
ne
pouvons
que
le
louer
et
le
bénir comme le vieux Syméon qui « reçut l’enfant dans ses bras et bénit Dieu ».
Bénir
Dieu,
dire
du
bien
de
Dieu,
montrer
notre
bonheur
de
vivre
avec
Dieu
au
cœur
de
notre
vie…
Mais
saurons-nous
entendre
l’appel du Pape François à reconnaître le Christ, né comme un SDF il y a 2000 ans, dans le migrant qui fuit la guerre ou la misère ?
Célébrons,
annonçons
la
joie
de
Noël
sans
avoir
peur
et
osons
reconnaître
Dieu
présent
dans
toutes
les
situations
où
nous
le
croyons absent, notamment dans l’étranger quui marche dans nos villes, dans nos quartiers, frappant à nos portes…
«
Petit
enfant
de
Bethléem,
nous
te
demandons
que
tes
pleurs
nous
réveillent
de
notre
indifférence,
ouvrent
nos
yeux
devant
celui
qui
souffre.
Que
ta
tendresse
réveille
notre
sensibilité
et
fasse
que
nous
nous
sentions
invités
à
te
reconnaître
dans
tous
ceux
qui
arrivent dans nos vies. » Tel est le message du pape qui nous invite à laisser l’amour de Dieu agir en nous.
L’an
2018
est
tout
jeune,
il
nous
offre
la
perspective
de
notre
grand
rassemblement
national
en
juin
prochain
à
Lourdes.
Les
3èmes
Journées
du
Monde
de
la
Retraite,
organisées
par
le
Mouvement
Chrétien
des
Retraités
espèrent
rassembler
5000
personnes
qui
souhaitent
être
acteurs
de
leur
avenir,
avec
l’éclairage
de
l’Evangile,
en
travaillant
sur
les
défis
à
relever
pour
que
le
monde
de
demain
soit
moins
«
financier
»
et
plus
à
l’écoute
de
l’homme
avec
une
idée
d’écologie
intégrale.
Nous
pourrons
peut-être
alors
être
en
phase
avec
le
pape
lors
de
son
message
de
Noël
:
«
Que
notre
cœur
ne
soit
pas
fermé
comme
les
maisons
de
Bethléem…
Accueillons
dans
l’Enfant
Jésus
l’amour
de
Dieu
fait
homme
pour
nous
et
engageons-nous
avec
sa
grâce
à
rendre
notre
monde
plus
humain, plus digne des enfants d’aujourd’hui et de demain. »
Les inscriptions à ces journées, du 18 au 22 juin, sont ouvertes, il reste de la place alors, n’hésitez pas et venez avec nous.
Je vous souhaite une très bonne année 2018, que de belles rencontres ensoleillent votre quotidien et vous donne rendez-vous
début février, sur RCF, bien sûr !