RCF 61 Janvier 2017
Bonjour mes chers amis,
en
ce
début
de
janvier
2017,
je
veux
tout
d’abord
vous
souhaiter
une
année
la
plus
sereine
possible,
avec
une
santé qui ne vous joue pas de tour.
Je
vais
commencer
mon
propos
avec
un
retour
sur
Noël,
heureuse
fête
où
Dieu
choisit
la
présence
et
la
proximité.
Dieu
est
entré
dans
notre
histoire
comme
nous,
par
une
naissance
comme
nous
en
avons
vécu
une.
Jésus
était-il blond ? brun ? bouclé ? Le silence de l’Evangile nous permet de l’imaginer comme nous le souhaitons.
Dieu
a
voulu
nous
surprendre
en
ne
prenant
pas
le
chemin
du
merveilleux
ou
du
miraculeux
mais
celui
de
la
présence
qui
sera
suivie
par
la
Parole
puis
par
les
actes
du
salut
donné
à
tous
les
hommes,
de
la
crèche
au
crucifiement.
Notre
prière
devant
la
crèche
se
doit
d’être
une
immense
action
de
grâce
car
cette
divine
naissance
humaine
divinise
en
quelque
sorte
notre
humanité.
Reconnaissons
notre
dignité
quand
nous
désespérons
de
nous-
mêmes
et
du
monde
et
n’oublions
pas
que
Dieu
a
voulu
en
faire
partie
et
qu’il
a
travaillé
ce
monde
comme
un
ferment travaille la pâte.
Comment
vivre
Noël
aujourd’hui
?
En
nous
rendant
présents
au
monde,
à
nos
frères
qui
se
sentent
seuls
ou
diminués,
en
nous
rendant
proches
de
ceux
qui
sont
exclus
d’une
fête
familiale
et
mondaine.
Oui,
une
visite,
une invitation sont un rayon de soleil dans leur vie, la joie d’une présence.
Etty
Hillsum,
jeune
victime
juive
du
nazisme
comme
Anne
Franck,
nous
dit
dans
ce
qu’on
pourrait
appeler
son
journal
de
foi
«
Les
gens
sont
pour
moi
des
maisons
aux
portes
ouvertes….
On
devrait
faire
d’elles
des
sanctuaires
pour
Toi,
mon
Dieu
!...
Je
te
chercherai
un
logement
et
un
toit
dans
le
plus
grand
nombre
de
maisons possibles… Il y a tant de maisons inhabitées, je t’y introduirai. »
Soyons
des
témoins
heureux
de
leur
vie
avec
le
Seigneur,
et
comme
nous
le
dit
saint
Jean,
c’est
à
l’amour
que
nous avons les uns pour les autres qu’on nous reconnaîtra.
Un
autre
sujet
un
peu
brûlant
me
vient
à
l’esprit
:
l’année
2017
est
une
année
doublement
électorale
et
nous
devons nous mobiliser et nous informer pour les scrutins présidentiel et législatif à venir.
En
tant
que
membres
du
Mouvement
Chrétien
des
Retraités,
nous
appartenons
pleinement
à
la
société
civile
et
nous
devons
être
acteurs
dans
cette
société
civile.
Les
élections
présidentielle
et
législative
sont
des
moments
importants
de
la
démocratie.
Voter
est
un
acte
simple
et
important
du
«
vivre
et
agir
dans
la
cité
»
qui
anime
notre Mouvement.
Dans
un
document
paru
en
octobre
dernier
intitulé
«
Dans
un
monde
qui
change
retrouver
le
sens
du
politique
»
la
conférence
des
évêques
de
France
nous
dit
pourquoi
nous
devons
nous
intéresser
aux
élections
de
notre
pays.
«
Tout
simplement
parce
que
les
catholiques,
citoyens
à
part
entière,
qui
vivent
eux
aussi
ces
transformations
au
milieu
de
leurs
contemporains,
ne
peuvent
se
désintéresser
de
ce
qui
touche
à
la
vie
de
la
société,
la
dignité
et l’avenir de l’homme. »
Le
pape
François,
dans
son
encyclique
«
laudato
si
»nous
demande
de
nous
impliquer
dans
l’avenir
de
notre
planète
:
«
J’adresse
une
invitation
urgente
à
un
nouveau
dialogue
sur
la
façon
dont
nous
construisons
l’avenir
de
la
planète.
Nous
avons
besoin
d’une
conversion
qui
nous
unisse
tous,
parce
que
le
défi
environnemental
que
nous vivons et ses racines humaines nous concernent et nous touchent tous. »
Dans
une
société
sous
tension,
où
le
sens
fait
trop
souvent
défaut,
le
vivre
ensemble
semble
de
plus
en
plus
difficile
!
Cette
période
d’élections
présidentielle
et
législative
nous
rappelle
combien
les
espaces
de
dialogue,
de
débat
de
fond
sont
importants
pour
ne
pas
rester
isolé
face
à
des
discours
qui
peuvent
porter
atteinte
à
le
dignité humaine.
L’évangile,
les
encycliques
du
pape
François
et
les
publications
de
la
Conférence
des
Evêques
de
France
sont
porteurs
de
valeurs
d’accueil,
d’ouverture,
de
partage,
de
dialogue
indispensables
au
vivre
ensemble
et
facteurs d’espoir et de paix.
Participons
aux
rencontres
d’information
sur
ces
différentes
échéances
électorales,
n’ayons
pas
peur
de
participer
aux
débats
de
donner
notre
opinion
et
nos
convictions
car
avant
de
voter
tout
citoyen
doit
s’informer
et
les
mouvements
d’action
catholique,
ce
que
nous
sommes,
peuvent
et
doivent
participer
à
éclairer
les
consciences.
Notre
monde
est
malade,
nous
le
savons
bien,
et
notre
action
première
pour
essayer
de
faire
bouger
les
choses
est la prière et je vous offre ce beau texte de Jean Debruynne :
La
paix
aurait
pu
être
une
fleur
sauvage,
de
ces
fleurs
des
champs
que
nul
ne
sème
ni
ne
moissonne.La
paix
aurait
pou
être
une
de
ces
fleurs
des
prés
que
l’on
trouve
toute
faite
un
beau
matin
au
bord
du
chemin,
au
pied d’un arbre ou au détour d’un ruisseau.
Il
aurait
suffi
de
ramasser
la
paix
comme
on
ramasse
des
champignons
ou
comme
on
cueille
la
bruyère
ou
la
grande marguerite.
Au
contraire,
la
paix
est
un
travail,
c’est
une
tâche.
Il
faut
faire
la
paix
comme
il
faut
des
années
pour
faire
une
rose et des siècles pour faire une vigne.
La paix n’existe pas à l’état sauvage: il n’y a de paix qu’à visage humain.
Au revoir et bonne année, sur RCF 61, bien entendu.