RCF Janvier 2016
Bonjour, mes amis
bonjour
et
bonne
année
à
vous.
Laissez-vous
saisir
par
l'imprévu
et
accueillez-le
sans
apréhension.
Mais,
je
fais
un
petit
retour
en
arrière.
En
décembre,
nous
avons
vécu
le
temps
béni
de
l'Avent.
Moi
qui
ai
le
bonheur
d'avoir
5
enfants,
je
donne
un
sens
très
riche
au
mot
“attendre”.
Dans
certaines
sociétés,
on
parle
d'attente
heureuse,
d'espérance....
Je
vous
livre,
dans
cette idée, un poème-prière du père Pascal Daniel:
“
J'attends,
dit
l'empereur
Auguste,
le
résultat
du
recensement.
J'ai
hâte
de
savoir
le
nombre de mes sujets...
J'attends, dit Joseph, de trouver un logement pour ma famille qui va s'agrandir.
J'attends,
dit
Marie,
avec
un
peu
d'angoisse
mais
beaucoup
d'espoir,
de
mettre
au
monde le Roi du monde.
J'attends, dit le berger, de voir l'Agneau de Dieu et d'en parler aux autres.
J'attends,
dit
le
mouton,
de
connaître
ce
fameux
berger
que
Dieu
envoie
pour
les
hommes.
J'attends,
dit
l'Ange,
de
chanter
à
Dieu
“Gloire!”
et
d'annoncer
aux
hommes
“Bonne
Nouvelle!”.
J'attends,
dit
Jésus,
de
voir
se
rassembler
en
une
seule
famille
l'empereur
et
le
berger,
l'homme et la femme, l'ange et la bête.
Dieu les attend!”
A ce texte, j'ai envie d'ajouter une ligne “Dieu nous attend!”.
Laissons-nous interpeller par Dieu, ne restons pas dans l'utile, le rentable.
A
Noël,
nous
voulons
gâter
ceux
que
nous
aimons,
nous
pensons
que
nos
choix
sont
judicieux....
et
pourtant,
parfois,
c'est
un
“FLOP”
de
première
classe.
On
peut
se
trouver
dépassé
par
ces
jeunes
que
l'on
ne
comprend
pas:
ils
prfèrent
envoyer
un
colis
alors
que
pour vous, le plus important c'est le côté réunion de famille!
Oui, Dieu nous attend, il nous attend même au tournant, le coquin!
Noël,
fête
de
Dieu
fait
homme
dans
le
petit
bébé
de
la
crèche,
né
dans
une
famille
simple de Nazareth. Pour un roi, c'est plutôt surprenant!
Savons-nous
accueillir
l'imprévu?
Laissons-nous
de
la
place
à
l'inattendu
dans
notre
vie
parfois trop organisée?
Les
enfants
ne
viennent
pas?
C'est
qu'ils
ont
sans
doute
des
raisons
de
ne
pas
venir,
LEURS
raisons!
Profitons-en
pour
recevoir
ceux
que
nous
ne
prenons
pas
le
temps
d'accueillir d'ordinaire.
Les
discussions
sont
parfois
compliquées
avec
les
jeunes
générations
ou
les
petits-
enfants
accrochés
à
leurs
écrans?
Mieux
vaut
laisser
parler
les
uns
ou
attendre
que
les
autres posent leurs écrans et s'adressent en direct avec ceux qui sont en face d'eux.
Soyons patients et tolérants, accueillons les autres avec leurs différences.
Notre
bon
pape
François
veille
sur
nous
avec
tendresse,
il
nous
donne
des
outils
pour
grandir en sagesse en nous offrant l'Année de la Miséricorde.
Il
exhorte
chacun
à
accueillir
le
Dieu
miséricordieux
et
à
devenir
homme
ou
femme
de
miséricorde.
MAIS qu'est-ce qui se cache derrière ce joli mot “MISERICORDE”?
Monsieur
Internet
me
dit
que
c'est
un
sentiment
par
lequel
la
misère
d'autrui
touche
notre
coeur,
ou
bien
une
disposition
à
venir
en
aide
à
celui
qui
est
dans
le
besoin.
L'être
miséricordieux
a
un
penchant
naturel
au
pardon,
il
est
sensible
à
la
misère
et
à
la
souffrance d'autrui et a une bienveillance fondamentale envers son prochain.
La miséricorde est donc une tendance naturelle à un altruisme généreux de coeur.
Si
l'on
se
penche
sur
la
dimension
divine
de
ce
mot,
on
voit
qu'il
recouvre
la
tendresse,
la bienveillance, l'amour viscéral de Dieu pour l'humanité.
Dieu
miséricordieux
a
une
tendresse
infinie
pour
l'homme;
il
ne
l'enferme
pas
dans
la
petitesse de ses actes et n'agit pas envers lui selon ses fautes.
Dieu
nous
invite
à
entrer
dans
cette
miséricorde
et
pour
cela
nous
avons
la
chance
d'avoir
dans
notre
diocèse
4
lieux
jubilaires:
la
cathédrale
de
Sées,
les
basiliques
Notre
Dame d'Alençon et Notre Dame de Montligeon et l'église Saint Germain de Flers.
Nous
pouvons
aussi
devenir
pélerins
sur
les
traces
des
témoins
de
la
miséricorde
en
allant
à
Frênes,
lieu
de
naissance
du
père
Bazin
ou
en
mettant
nos
pas
dans
ceux
des
frères
Vallée.
Nous
sont
aussi
proposées
des
journées
du
pardon,
de
formation
ou
de
récollection.
Allons,
franchissons
la
porte
de
la
Miséricorde.
Le
Christ
ne
nous
dit-il
pas
“Je
suis
la
porte! Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé.”?
Oui,
nous
avons
l'embarras
du
choix
pour
bien
vivre
cette
année
de
la
Miséricorde,
mais
la
première
chose
à
faire
est
de
lire
la
bulle
d'indiction
du
jubilé:”le
Visage
de
la
miséricorde”.
Ce
petit
livre
se
lit
facilement
et
cela
fait
du
bien
de
voir
écrit
ce
que
l'on
sait
naturellement: il faut se laisser aimer par Dieu et aimer notre prochain.
Vivons
le
sacrement
de
réconciliation,
car
c'est
la
miséricorde
et
non
le
péché
qui
est
au
coeur de ce sacrement.
Agissons envers ceux qui ont faim, soif, qui sont nus, étrangers, malades ou prisonniers.
N'oublions
pas
la
miséricorde
spirituelle
en
enseignant,
consolant,
pardonnant,
supportant et priant.
Retroussons
nos
manches,
attelons-nous
au
grand
chantier
de
la
Miséricorde
car,
on
le
sait bien, celui qui reçoit le plus n'est pas celui auquel on pourrait penser....
A bientôt, mes amis, portez-vous bien, le chantier est vaste.