RCF 61 Février 2018
Bonjour, mes chers amis. Je vous appelle mes chers amis car, quand je parle sur RCF, je vous livre ce que j’ai puisé au plus profond
de mon cœur, ce que je juge apte à m’aider à avancer sur le chemin de la vie, vers le Père qui m’aime.
Amis,
aimer…
Je
ne
vous
connais
pas,
mais
je
vous
aime
car,
si
vous
écoutez
RCF,
c’est
qu’il
y
a
en
vous
une
flamme
qui
brille
et
brûle
aussi
en
moi
:
l’amour
de
Dieu.
Nous
disons
le
«
Notre
Père
»,
nous
sommes
donc
tous
des
frères
et
sœurs
qui
aiment
le
même
Père, qui entendent la même Parole « aimez-vous les uns les autres ».
Je
vais
commencer
par
partager
avec
vous
un
grand
bonheur
que
j’ai
eu
la
joie
de
vivre
il
y
a
environ
8
jours.
J’ai
5
enfants,
tous
baptisés,
ils
ont
été
au
catéchisme,
ont
fait
leur
communion
et
leur
profession
de
foi.
Les
3
aînés
ont
été
confirmés
à
des
âges
différents,
pas
les
2
plus
jeunes,
mais
ce
n’est
pas
grave,
on
n’est
jamais
en
retard
pour
recevoir
un
sacrement.
Aujourd’hui,
seule
ma
fille
est
une
chrétienne
pratiquante,
3
de
ses
frères
ont
fait
baptiser
leurs
enfants,
le
plus
jeune
ne
l’a
pas
fait.
Un
seul
petit-
enfant sur 8 a fait sa communion, il s’est arrêté là. Piètre bilan pensez-vous peut-être….
Eh
bien,
figurez-vous
qu’en
novembre
dernier,
lors
d’une
session
de
travail
en
MCR
provincial,
nous
avons
passé
une
journée
avec
Mgr
Dominique
Lebrun,
archévêque
de
Rouen.
C’est
un
petit
bonhomme
très
abordable
et
chaleureux
qui
nous
a
parlé
de
sa
famille,
de
sa
vocation
de
prêtre
en
Seine
Saint
Denis
et
a
répondu
à
nos
interrogations.
Nous
avons
notamment
échangé
sur
le
fait
que
nous sommes tristes de voir nos enfants et petits-enfants s’éloigner de l’Eglise. Voici en résumé ce qu’il nous a dit sur ce sujet.
Tout
d’abord,
regardons
plus
loin
que
notre
clocher,
la
religion
catholique
ne
se
porte
pas
si
mal
dans
le
monde.
En
France,
nous
sommes
un
peu
dans
un
temps
d’épreuve,
mais
pour
le
croyant,
l’épreuve
est
un
temps
salutaire,
dans
le
désert,
c’est
un
temps
de
purification.
Remettons
les
choses
à
leur
juste
place
:
on
ne
naît
pas
chrétien,
on
devient
chrétien
par
le
baptême,
cadeau
de
Dieu.
Restons
humbles,
la
foi
ne
dépend
pas
de
nous,
elle
dépend
de
Dieu.
Nous
sommes
tristes
de
voir
que
nos
petits-enfants
ne
sont
pas
catéchisés
ou
baptisés,
mais
est-ce
là
le
plus
important
?
Vivons
notre
foi
dans
la
joie,
sans
l’imposer,
le
reste
ne
nous
appartient
pas.
Faisons
confiance.
Le
principal
n’est
pas
d’aller
à
la
messe
mais
de
se
laisser
aimer
par
Dieu
et
d’être
sauvés
par
le
Christ
qui
donne
sa
vie
pour
nous.
Et
cela,
nous
pouvons
l’évoquer
en
disant
que
nous
confions
l’un
ou
l’autre
au
Seigneur,
que
nous
portons
dans nos prières tous ceux que nous aimons, baptisés ou pas.
J’arrive
enfin
à
mon
bonheur
de
la
semaine
dernière.
L’un
de
mes
fils,
marié
selon
le
rituel
bouddhiste
de
son
épouse
asiatique
a
un
fils
de
8
ans
prénommé
Ange,
baptisé
à
un
an
car
sa
maman
bouddhiste
pense
qu’un
homme
a
besoin
de
spiritualité
pour
être
complet.
Le
28
janvier,
nous
sommes
allés
à
la
messe
avec
notre
fils
et
Ange,
et
mon
fils
m’a
dit
qu’il
emmenait
Ange
à
la
messe
tous les dimanches et qu’il était inscrit au catéchisme. Vous imaginez ma joie !
Je
porte
au
poignet
un
bracelet
sur
lequel
et
gravée
la
phrase
de
Saint
Paul
«
Soyez
toujours
joyeux
»,
la
fin
de
la
phrase
étant
«
et
priez sans cesse ».
Voilà,
à
mon
humble
avis
les
deux
choses
à
faire
pour
ne
pas
les
embêter
en
les
traînant
à
la
messe
:
être
des
chrétiens
joyeux
et
prier.
Mais
un
autre
sujet
s’impose
aujourd’hui
:
le
carême
qui
va
commencer
dans
8
jours.
Période
de
40
jours
réservée
à
la
préparation
de
Pâques,
le
carême
était,
dans
l’Eglise
primitive,
le
temps
ultime
de
préparation
au
baptême
pour
les
catéchumènes
qui
devaient
recevoir
ce
sacrement
dans
la
nuit
de
Pâques.
Peu
à
peu
le
carême
est
devenu
un
temps
de
pénitence
et
de
renouvellement
pour
toute l’Eglise avec la pratique du jeûne et de l’abstinence.
Encore
assez
stricte
dans
les
Eglises
d’Orient,
la
pratique
pénitentielle
de
carême
a
été
de
plus
en
plus
allégée
en
Occident
pour
se
réduire
au
jeûne
du
mercredi
des
cendres
et
du
vendredi
saint,
et
à
l’abstinence
de
viande
les
vendredis
de
carême.
L’Eglise
catholique
invite
à
faire
du
carême
une
sorte
de
retraite
spirituelle
marquée
par
la
prière,
la
mortification
et
le
partage.
Elle
propose
comme
modèle
Jésus
lui-même
luttant
contre
les
forces
du
Mal.
Le
chrétien
est
invité
à
se
secouer
et
à
raviver
sa
foi.
Mais
le
carême
n’est pas triste, c’est au contraire un temps de joie car il est illuminé par son terme, la fête de Pâques.
C’est
un
temps
non
pas
de
tristesse
mais
de
retour
vers
Dieu,
de
conversion
par
l’abandon
de
tendances
et
d’attitudes
qui
s’opposent à Dieu.
Je
vous
propose,
pour
finir
mon
propos,
la
prière
qui
suit
:
«
Seigneur,
conduis-moi
au
désert
et
parle
à
mon
cœur
blessé.
Je
veux
me
retrouver
face
à
toi
dans
le
silence
et
la
solitude.
Tu
connais
mes
luttes
et
mon
péché.
Pose
ton
regard
sur
mon
histoire,
abreuve
ce
qui
est
sec,
stérile
ou
tari.
Que
la
soif
de
toi
m’ouvre
à
la
grâce,
que
ton
Esprit
me
relève
et
me
relance.
Fais
alliance
avec
moi
!
Montre-moi
des
chemins
nouveaux,
permets
que
je
témoigne
par
ma
joie
et
mon
espérance
de
ta
générosité
et
de
ta
tendresse
envers ceux qui font route avec Toi. Seigneur conduis-moi au désert, parle à mon cœur et raffermis ma foi. »
Voilà,
mes
amis,
je
vous
souhaite
un
joyeux
carême.
N’oubliez
pas
de
vous
inscrire
aux
JMR
de
juin
à
Lourdes,
il
reste
de
la
place
!
Je vous donne rendez-vous dans un mois sur RCF, bien sûr !