RCF61 Décembre 2017 Bonjour, mes chers amis. Quelle joie de vous retrouver en cette fin d’année. Décembre, il fait nuit bine tôt le soir, il fait jour bien tard le matin, il fait froid, la neige n’est pas loin… Noël, l’un des sommets de notre année liturgique, n’est pas loin et la liturgie du temps de l’Avent nous invite à regarder plus loin que la naissance de Dieu parmi les hommes, vers la venue du Christ en gloire à la fin des temps. Les lectures illustrent les divers aspects du Mystère de l’Avent et les prières nous font demander la grâce d’aller avec courage à la rencontre du Seigneur et l’intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir. Osons fêter notre salut avec un cœur vraiment nouveau. La veille de Noël, la prière d’ouverture reliera l’incarnation du Fils de Dieu à sa passion et sa résurrection. Oui, n’oublions pas que l’enfant Jésus de la crèche est le même Jésus qui mourra sur la croix, qui meurt sur nos croix. Restons vigilants chaque jour et chaque heure, sachant que le Seigneur vient nous dit Saint Basile et chantons ce refrain de Taizé : « Restez là, veillez avec moi, veillez et priez, veillez et priez. » (bis) Attendre et veiller : veiller c’est être vigilant, lutter contre la torpeur et la négligence afin de parvenir au but visé. Pour le croyant, le but c’est d’être prêt à accueillir le Seigneur lorsque viendra son jour. Il ne s’agit pas de l’attente d’un simple événement, mais de l’attente de Quelqu’un : Jésus, le Fils de l’Homme dont la venue glorieuse est certaine, imprévue, mais certaine. Veiller, c’est se sentir concerné par les combats des hommes contre le malheur, la mort, la pauvreté et s’y engager, chacun à sa place et à sa mesure. C’est dans le quotidien de l’existence, collective ou personnelle, malgré les difficultés, les impasses, les violences que se réalisent déjà la venue du Christ et sa victoire. Saint Marc ne va pas par quatre chemins pour affirmer ce qu’il croit, dès les premiers mots de son Evangile : « Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, le fils de Dieu. » Oui, Jésus est à la fois Christ, autrement dit Messie, et Fils de Dieu. L’objectif de Marc est de permettre de découvrir en quoi Jésus-Christ est Messie consacré par Dieu, nouveau roi qui a reçu l’onction pour prendre la tête de son peuple et le Fils de Dieu révélé dans sa mort et sa résurrection. Le temps de l’Avent peut devenir un temps fort où, en Eglise, nous nous exerçons à l’attente du Seigneur, au renouvellement de notre espérance du Royaume à venir. La liturgie oriente notre foi non pas vers Dieu qui serait resté derrière nous, comme si nous ne le trouvions que dans l’enfant à Bethléem, mais vers la venue du Seigneur à la fin des temps. Lentement, d’avent en avent, nous comprenons mieux que nous avons à préparer le chemin du Seigneur dans notre vie, dans notre société, dans notre monde. Le Christ est toujours celui qui vient, ce qui veut dire qu’il n’est pas encore là, que nous l’attendons, que nous le cherchons, et pourtant, il est « au milieu de nous » comme il nous le dit « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » Progressivement, nous devenons des croyants, capables d’entrer dans la connaissance du Christ qui est venu annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, la guérison aux infirmes, la liberté aux prisonniers. Le temps de l’Avent est un temps béni qui invite à aller à la rencontre de nos frères pauvres, malades ou prisonniers. Soyons de ceux dont le Christ disait « J’avais faim et vous m’avez donné à manger » car Dieu tient toujours ses promesses et il a fallu 1000 ans pour que se réalise la plénitude de la promesse de Dieu à David : un roi dont il sera le père. La prophétie faite à David et l’annonce à Marie montrent Dieu à l’œuvre dans l’histoire des hommes. Cela nous invite à chercher la présence de Dieu et son action au cœur du monde d’aujourd’hui et au cœur de l’histoire de chacun de nous. Un roi, oui, mais qui se révèle dans le dépouillement de la crèche. Seuls les pauvres, les démunis, comme aussi ceux qui ont le courage de renoncer à leurs prétentions, peuvent le reconnaître. Il nous faut nous mettre davantage à l’écoute de Celui qui vient. L’Avent est aussi un temps privilégié pour qu’avec les patriarches, les prophètes et la Vierge marie, nous puissions dire « MEVOICI ». Me voici devant le Fils de Dieu non pas parachuté tout armé, comme Athéna sortie du crâne de Zeus son père. Me voici devant le Christ à même le sol, sorti du ventre d’une femme, vagissant, grandissant, apprenant à marcher, à parler, se construisant lentement. Emmanuel, Dieu parmi nous, s’est fait homme pour que l’homme puisse être divinisé. La naissance de Jésus dans la crèche, c’est notre naissance à la vie divine. Rendons-en grâce à Dieu ! La fête de Noël est souvent l’occasion de se réunir en famille et je vous souhaite à tous une très belle et sainte fête de Noël. Il vous reste encore une dizaine de jours pour vous inscrire aux Journées du Monde de la Retraite proposées par le Mouvement Chrétien des Retraités en juin 2018 à Lourdes. Demandez à RCF comment me joindre pour vous inscrire, n’hésitez pas. A l’année prochaine, sur RCF 61, bien entendu !