RCF 61 Décembre 2016 Bonjour, mes amis. J’espère que vous allez bien en ce début de décembre. Je suis heureuse de vous parler aujourd’hui de ce qui a marqué les deux derniers dimanches de novembre : la fin de l’année du Jubilé de la Miséricorde et l’entrée dans le temps de l’Avent. A l’occasion de la fin de l’année de la Miséricorde, le Pape François adresse une lettre apostolique aux catholiques du monde. Cette lettre institue, notamment, une journée mondiale des pauvres. « Tel un vent impétueux et salutaire, la bonté et la miséricorde du Seigneur se sont répandus sur le monde entier… A l’heure s’achève ce jubilé , il est temps de regarder en avant et de comprendre comment continuer avec fidélité, joie et enthousiasme, à faire l’expérience de la richesse de la miséricorde divine. » Par cette lettre apostolique le pape revisite la vie catholique sous l’éclairage de la miséricorde : la liturgie eucharistique et les autres sacrements, la mort et les obsèques, des circonstances l’on peut « consoler ceux qui souffrent du départ de la personne aimée ». Il insiste sur l’écoute de la Parole de Dieu et replace la Bible comme « le grand récit qui raconte la miséricorde de Dieu » et propose que les communautés consacrent un dimanche à la Parole de Dieu. Il prolonge le ministère des Missionnaires de la Miséricorde « comme signe concret que la grâce du jubilé est toujours vivante et efficace partout dans le monde ». Le Pape insiste particulièrement sur le sacrement de la Réconciliation, invitant les prêtres à avoir un « cœur toujours plus magnanime ». Il nous rappelle que la miséricorde est consolation : « Essuyer les larmes est une action concrète qui brise le cercle de la solitude nous sommes souvent enfermés. » Marcher sur le chemin de la miséricorde « permet de rencontrer de nombreux frères et sœurs qui tendent la main pour que quelqu’un puisse la saisir afin de cheminer ensemble ». Poursuivons le chemin de la charité ouvert par la Porte Sainte. « Le moment est venu de donner libre court à l’imagination de la miséricorde pour faire naître de nombreuses œuvres nouvelles, fruits de la grâce… les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles constituent jusqu’à aujourd’hui la confirmation de la grande et positive incidence de la miséricorde en tant que valeur sociale. Elle nous pousse en effet à retrousser nos manches. » Le Pape nous appelle à faire grandir une « culture de la miséricorde » fondée sur la redécouverte et la rencontre des autres. « Voici venu le temps de la miséricorde » nous dit le Pape, un temps pour tous et pour chacun, envers les faibles sans défense, un temps pour que tout pécheur ne se lasse jamais de demander pardon et sente la main du Père qui l’accueille et le serre contre lui. » Le Pape institue dans toute l’Eglise une journée mondiale des Pauvres, le 33 ème dimanche du temps ordinaire en la solennité du Christ Roi. Il prie la Vierge Marie, nous confie à son amour maternel et nous invite à regarder Jésus, visage de la Miséricorde de Dieu. Le 27 novembre, nous sommes entrés dans l’heureux temps de l’Avent, le temps du désir. Moins de 3 semaines nous séparent de la fête de Noël, jour anniversaire Dieu s’est fait homme en Jésus. Dans le temps de l’Avent, l’Eglise nous invite à attendre, pas une attente vide et passive mais 4 semaines grandit notre désir de sa venue. Sommes-nous capables de préserver cette période, de ressentir le manque, celui de la présence de Dieu dans notre vie, dans notre monde ? Ce n’est pas simple tant le monde qui nous entoure prône la consommation et vit dans l’urgence chronique. Et pourtant, notre religion est la religion du DESIR, désir qu’un monde nouveau émerge, désir que nos conflits cessent, désir que le pauvre puisse vivre enfin dignement, désir que Dieu soit reconnu comme un Père et Jésus comme un compagnon de route, comme un frère. Dans le secret de nos cœurs et dans nos gestes de charité, l’Evangile est notre guide. L’Emmanuel, Dieu avec nous, vient à notre rencontre aujourd’hui, comme hier à Bethléem car le Seigneur ne nous dit-il pas « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et nous viendrons à lui. » ? Oui, l’Avent est promesse d’une rencontre pour celui qui la désire et qui s’y prépare. A bientôt, mes amis, nous nous retrouverons en 2017, mais auparavant, je vous souhaite de vivre une joyeuse fête de la Nativité du Fils de Dieu, notre Sauveur.